​En arpentant Roubaix, j’ai été particulièrement intrigué par le centre Mc Arthur Glenn, comme une ville dans la ville, ce petit îlot contrastait avec ce que j’avais pu voir de Roubaix et de ses habitants. J’ai eu envie de délimiter ce territoire par la marche.
Après avoir mesuré le périmètre du lieu, j’ai réalisé la même distance d’écriture sur des rouleaux de rubans de masquage.
Le scotch de peintre est habituellement utilisé pour ne pas dépasser, avoir des contours propres, bien nets. J’ai écrit en marchant à l’aide de ma machine, sur la distance de papier collant suffisante pour entourer cette rue commerçante. L’écriture est descriptive et directe, je note ce que je vois, entends, ressens, sur la partie collante du scotch. L’encre reste en surface et se transfère en partie sur le scotch qui s’enroule à nouveau.
L’information est perdue quasi instantanément, à la vitesse de la pensée. Il ne reste que des taches, des bribes à associer et à imaginer.